Ottawa accueille Global Action on Disability - Le CCD y participera en tant qu’observateur

Du 29 avril au 1er mai 2019, le ministre fédéral du Développement international Maryam Monsef, sera l’hôte d’une conférence internationale axée sur la condition des personnes handicapées dans les pays en développement.     

Le ministre  Monsef accueillera les membres de Global Action on Disability (GLAD) à Ottawa.   Organisation internationale rassemblant  des organismes de financement  bilatéraux organismes des gouvernements donateurs, GLAD s’attend à recevoir des représentants d’Affaires mondiales Canada ainsi que des partenaires donateurs des États-Unis, de plusieurs pays européens, du Japon et  de la Nouvelle-Zélande.  GLAD rassemble aussi des organismes de développement nationaux venant en aide aux  personnes handicapées dans le cadre de leurs activités dans les pays émergents.  GLAD s’est donné pour objectif de maximiser la coordination de ces travaux et de  comprendre comment les améliorer.

GLAD est coprésidé, de manière permanente,  par l’International Disability Alliance (IDA), organisation chapeautant des organisations internationales de personnes handicapées, se concentrant sur l’application de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CRPH).  L’autre coprésidence est assumée, sur une base renouvelable, par un organisme donateur.  À l’heure actuelle, ce poste est occupé par le Royaume-Uni qui a remplacé l’Australie, coprésidente fondatrice. 

GLAD se réunit deux fois par an – En juin chaque année lors de la Conférence des États parties, à New York,   après  avoir tenu une réunion préalable   dans un autre pays.  Cette année, c’est le Canada qui à la fin avril sera l’hôte de GLAD.   

Au cours de ces trois jours de réunion, des organisations de personnes handicapées (OPH) et des donateurs de tous les coins de la planète se concentreront sur les questions liées au handicap et au développement.  C’est un secteur auquel le CCD s’est attaché depuis de nombreuses années. Il participera donc à cette conférence en tant qu’observateur et sera représenté à cette fin par Steven Estey, agent des relations gouvernementales et communautaires.  

Le CCD porte sur l’aide au développement un regard unique, aiguillé par trois activités importantes:  son adhésion aux organisations de personnes handicapées, sa réalisation de projets de développement international et son active participation à l’élaboration de lois sur droits de la personne, aussi bien au niveau national qu’international.

Depuis sa fondation en 1981, le CCD est membre de l’Organisation mondiale de personnes handicapées (OMPH).  De 1984 à 2000, le CCD a sensibilisé les agences canadiennes développement  aux enjeux des personnes handicapées, les  encourageant à inclure ces dernières  dans les programmes de développement.  En collaboration avec les organisations membres de l’OMPH, le CCD a lancé des initiatives de renforcement des capacités, principalement  dans les Caraïbes mais aussi en  Amérique latine et en Afrique.   Grâce à ces  activités, le CCD a acquis une conscientisation aigüe des obstacles auxquels les personnes handicapées et leurs organisations sont confrontées dans les programmes canadiens d’aide internationale.   Dans les années 1990,  par le biais de son Comité international, le CCD a demandé au gouvernement d’élaborer une politique spécifique sur les personnes handicapées et le développement  et ce, afin que l’aide au développement devienne inclusive et accessible aux personnes en situation de  handicap et à leurs organisations dans les pays en développement.

CCD  a intensément participé au processus initiateur de la Convention relative aux droits des personnes handicapées ainsi qu’à celui de la ratification par le gouvernement canadien. L’article 32 de la CDPH porte carrément sur l’aide au développement international, enjoignant les gouvernements à travailler  en partenariat avec les  organisations de personnes handicapées et avec d’autres secteurs et à prendre les mesures suivantes: 
« a) Faire en sorte que la coopération internationale – y compris les programmes internationaux de développement – prenne en compte les personnes handicapées et leur soit accessible ;
b) Faciliter et appuyer le renforcement des capacités, notamment grâce à l’échange et au partage d’informations, d’expériences, de programmes de formation et de pratiques de référence ;
c) Faciliter la coopération aux fins de la recherche et de l’accès aux connaissances scientifiques et techniques ;
d) Apporter, s’il y a lieu, une assistance technique et une aide économique, y compris en facilitant l’acquisition et la mise en commun de technologies d’accès et d’assistance et en opérant des transferts de technologie. »

GLAD est certainement un important joueur mondial dans l’application de l’article 32.    Le CCD encouragera le Canada a appliquer entièrement cet article dans son aide  au développement international et ce, en collaboration avec les personnes en situation de handicap et leurs organisations.  .

Accueillir la conférence du GLAD est un fantastique pas en avant, symbolisant un intérêt croissant pour  un plus grand nombre d’interventions accrues dans les domaines du handicap et du développement.   Et c’est l’occasion que le Comité international du CCD attendait depuis de nombreuses années.