L' éventuel retrait du financement du Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI)

Le 3 juin 2010

Honorable Beverley Oda
Ministre de la Coopération internationale
200 promenade du Portage
Gatineau, Québec
K1A 0G4
Courriel: Oda@parl.gc.ca

Madame la Ministre,

Nous aimerions, par la présente, vous exposer nos inquiétudes quant à l’éventuel retrait du financement du Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI) et ce, après des décennies de partenariat avec l’ACDI. Le Conseil des Canadiens avec déficiences est, depuis de nombreuses années, membre du CCCI.

Nous avons travaillé avec le CCCI pour que les personnes œuvrant pour le développement international soient conscientes des besoins des personnes handicapées dans le monde en voie de développement et en tiennent compte. C’est grâce à l’excellente performance des membres du CCCI que les personnes avec des déficiences, souvent les plus marginalisées dans les sociétés en développement, bénéficient des interventions d’aide humanitaire et des programmes de développement. Le CCD ne peut agir seul. Nous avons besoin de l’appui d’organismes comme le CCCI pour coordonner les travaux des agences de développement.

Pour les agences d’aide humanitaire et les groupes de développement, le Conseil est non un porte-étendard, mais encore une source cruciale d’information, d’analyse et de propositions d’aide étrangère. Le CCCI gère en outre le Code de déontologie le plus largement observé par les groupes de développement s’activant outre-mer. Pendant plus de quarante ans, le Conseil a été l’un des proches collaborateurs de l’ACDI – agissant ensemble notamment sur des propositions particulières visant l’efficacité de la société civile et de l’aide fournie à Accra en 2008 et, plus récemment, en coordonnant les actions des intervenants de la société civile suite au désastre de Haïti et en facilitant la transmission d’informations. Le CCD veut s’assurer que les mesures de reconstruction entreprises dans cette île soient guidées par le principe d’accessibilité. Le tremblement de terre a non seulement dévasté Haïti mais a radicalement accru l’incidence de la déficience. Il est toutefois possible de veiller à que les écoles, les hôpitaux et les espaces communautaires soient entièrement accessibles aux personnes handicapées. Et le CCD compte sur le CCCI pour défendre cette cause avec plusieurs autres acteurs du milieu.

Le Conseil permet aux organismes d’aide et aux agences de coopération pour le développement international de mieux performer. L’ACDI devrait appuyer le Conseil.

Nous vous prions d’agréer l’expression de nos sentiments les meilleurs.

Marie White
Présidente nationale

Steve Estey
Président du Comité international du CCD