L’assurance médicaments : une mesure cruciale pour prévenir et éradiquer la pauvreté,

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

15 septembre 2010


Toronto – Un régime universel d’assurance médicaments contribuerait à prévenir la pauvreté et à réduire le fardeau du coût des médicaments pour un Canadien sur quatre ne bénéficiant pas d’une assurance médicaments, affirme des organismes anti pauvreté. Les risques de mauvaise santé, de maladies chroniques et de blessures sont plus élevés pour les 9 % de Canadiens et de Canadiennes en situation de pauvreté. Un nouveau rapport du Centre canadien de politiques alternatives confirme que dans l’imbroglio actuel de plans privés et publics d’assurance médicaments, l’accès à des médicaments d’ordonnance est surtout fondé sur le revenu et sur l’endroit où l’on vit et travaille plutôt que sur les besoins individuels.

« Il est inacceptable que dans un des pays les plus riches au monde, des gens ne fassent pas remplir leurs prescriptions faute d’argent. Au cours des dernières années, 8 % des Canadiens et Canadiennes ont déclaré à Statistique Canada qu’ils n’avaient pas les moyens d’acheter les médicaments prescrits par leur médecin. Imaginez les conséquences pour les enfants, les personnes ayant des incapacités et les personnes souffrant d’une maladie chronique comme le diabète ou l’asthme. Le Canada peut sûrement faire mieux », a dit Laurel Rothman, coordonnatrice nationale de Campagne 2000.

« À quoi sert d’avoir un régime public de soins de santé s’il est amputé d’un élément fondamental? Quel est l’avantage d’une visite médicale payée par l’État si le patient est trop pauvre pour remplir sa prescription? Au Canada, beaucoup trop de personnes n’ont pas d’assurance médicaments. Et les programmes provinciaux d’aide sociale sont nombreux à fournir une couverture trop restreinte. Les travailleurs et travailleuses à faible revenu et les personnes travaillant à leur compte, règle générale, n’ont pas accès à un plan en milieu de travail et ils ne sont pas admissibles aux programmes provinciaux de prestations fondées sur un examen du revenu », a dit Sid Frankel duSocial Planning Council of Winnipeg.

« Il est triste de constater que certaines personnes qui ont des incapacités demeurent à l’aide sociale pour le remboursement de leurs médicaments. Un programme universel d’assurance médicaments éliminerait cet obstacle à l’emploi et les Canadiens auraient tous un accès comparable aux médicaments d’ordonnance », a dit Laurie Beachell, coordonnatrice nationale du Conseil des Canadiens avec déficiences.

« Nous sommes encouragés de savoir que les premiers ministres ont accepté à leur réunion d’août dernier à Winnipeg de travailler ensemble pour régler le problème pressant du coût des médicaments. À notre table ronde communautaire sur l’éradication de la pauvreté au Canada, un vaste éventail d’organisations autochtones et d’organismes de la société civil ont convenu de la nécessité d’un régime universel d’assurance médicaments. Nous demandons avec instance aux premiers ministres et au gouvernement fédéral d’assurer le suivi », a dit Peggy Taillon du Conseil canadien de développement social.
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Pour de plus amples renseignements:
Laurel Rothman, Campagne 2000 et Family Service Toronto: cel. 416-575-9230 ou 416-595-9230, poste 228
Sid Frankel, Social Planning Council of Winnipeg: 204-474-9706 (travail) ou cel. 204-295-3749
Laurie Beachell, Conseil des Canadiens avec déficiences: 204-947-0303
Peggy Taillon, Conseil canadien de développement social: cel. 613-769-5499 (porte-parole francophone)