Non à la suppression de la vie : Voilà le jugement souhaité par le CCD!

Le 17 novembre 2011 – Le Conseil des Canadiens avec déficiences (CCD), organisation nationale de personnes handicapées, œuvrant pour un Canada accessible et inclusif, est alarmé par le cas Carter c. le Procureur général du Canada qui, constitutionnellement, conteste la Loi canadienne interdisant le suicide médicalement assisté. Or, la légalisation du suicide assisté est porteuse d’abus létal.

En 2009, la Chambre des communes s’est prononcée (228 à 59) contre la légalisation du suicide assisté, annulant le projet de loi C-384 visant à supprimer, dans le Code criminel, les dispositions relatives au suicide assisté. Le CCD qui avait applaudi ce rejet du projet de loi, soutient que rien depuis lors, ne justifie l’invalidation d’une loi visant à empêcher le meurtre des Canadiennes et les Canadiens. Par leur vote sur le C-384, nos élus se sont prononcés contre la suppression de la vie. Nous exhortons les juges canadiens d’en faire autant!

Dans son témoignage au Comité sénatorial sur l’euthanasie et le suicide assisté, le Dr van der Wal, des Pays-Bas, avait affirmé que des personnes étaient tuées en vertu des dispositions sur le suicide assisté adoptées par son pays, même quand elles ne l’avaient pas expressément demandé.

Nous, personnes handicapées, savons empiriquement que nous sommes perçus comme des êtres de souffrance, endurant une vie ne valant pas la peine d’être vécue. De telles méprises peuvent déclencher une aide non désirée à la suppression de vie. Nous demandons le maintien de la protection contre le suicide assisté, telle que prescrite par le Code criminel.

Le débat sur le suicide assisté est un conflit entre la volonté de certaines personnes d’obtenir une forme extrême d’autonomie – aide pour mettre fin à leur vie au moment choisi - et la volonté d’autres personnes de prévenir l’abus létal de particuliers, notamment ceux qui sont socialement dévalorisés comme les personnes handicapées. Une mort non désirée suite à une méprise sur la qualité de vie est une mort de trop.

La prévention de toute violation létale de notre droit fondamental à la vie passe par le maintien des dispositions du Code criminel contre le suicide assisté. Les législateurs canadiens l’ont compris et affirmé en 2010. Nous espérons que lors de ses délibérations dans le cas Carter, la cour tiendra compte de la position adoptée à cet effet par les membres du Parlement, en 2010.

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Pour de plus amples renseignements, contacter:

Rhonda Wiebe, coprésidente du Comité d’éthique en fin de vie du CCD, cell: 204-952-1514
Dean Richert, coprésident du Comité d’éthique en fin de vie du CCD, cell: 204-951-6273
Jim Derksen, membre du Comité d’éthique en fin de vie du CCD, tél: 204-786-7937
Laurie Beachell, coordonnateur national du CCD, tél: 204-947-0303