Les premiers ministres doivent mettre les pauvres du Canada à l'ordre du jour

Pour publication immédiate : le 5 août 2010

Les premiers ministres doivent mettre les pauvres du
Pour publication immédiate : le Canada à l'ordre du jour


Winnipeg – Une relance durable de l’économie exige que les premiers ministres du Canada mettent les 4,4 millions de Canadiens vivant dans la pauvreté au sommet de leur ordre du jour, a déclaré aujourd'hui une coalition d'entreprises, de syndicats et d’organismes communautaires.

La Déclaration de Winnipeg sur la lutte contre la pauvreté invite les premiers ministres à établir un groupe de travail qui ferait rapport et présenterait dans un an un plan conjoint fédéral-provincial visant à éliminer la pauvreté au Canada qui ferait une réelle différence dans la vie des Canadiens à faible revenu.

Wayne Helgason, directeur exécutif du Conseil de planification sociale de Winnipeg (Social Planning Council of Winnipeg), a noté une évolution encourageante en matière d’initiatives de réduction de la pauvreté dans six provinces et un territoire, et le soutien unanime de la Chambre des communes en novembre dernier en faveur d’une résolution pour éliminer la pauvreté.

Toutefois, le Premier ministre Stephen Harper a déclaré que la pauvreté est une responsabilité provinciale, a dit M. Helgason. Cela reflète la tendance observée depuis le milieu des années 1990 se traduisant par les coupures, l'abandon ou le déchargement des programmes par le gouvernement fédéral dans le filet de sécurité sociale.

Laurel Rothman, coordonnatrice nationale de Campagne 2000, a déclaré que l'élimination de la pauvreté doit être l'objectif premier de tout plan visant à sortir de la récession. « Le Canada peut et doit faire mieux que de simplement ignorer les familles qui dépendent des banques alimentaires et les enfants qui n’ont pas un accès abordable à l'éducation, à la santé, et aux possibilités sociales et économiques », a déclaré Mme Rothman.

Sid Frankel, membre du Conseil de planification sociale de Winnipeg, a trouvé dit que la stratégie de réduction de la pauvreté du Manitobde style « Tout le monde embarque », manque d'objectifs et de calendriers précis. « Le gouvernement du Manitoba devrait prendre des engagements fermes pour réduire le taux de pauvreté des enfants et des familles. Il convient de fixer des objectifs afin qu'il puisse être tenu responsible. « Le gouvernement du Manitoba devrait prendre des engagements fermes pour réduire le taux de pauvreté des enfants et des familles. Il convient de fixer des objectifs afin qu'il puisse être tenu responsable. C'est très possible si M. Greg Selinger le premier ministre veut que cela se produise », a déclaré M. Frankel.

Cindy Blackstock, directrice générale de la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières nations du Canada, a affirmé que les enfants élevés dans les réserves reçoivent beaucoup moins d'argent des services gouvernementaux. « Ils reçoivent moins à cause de la couleur de leur peau. C’est la position anti-canadienne du gouvernement fédéral. Les premiers ministres sont en mesure de corriger ce problème dès demain, s’ils en ont la volonté », a déclaré Mme Blackstock.

Jim Derksen, un défenseur des droits des personnes handicapées auprès du Conseil des Canadiens avec déficiences, a appelé les premiers ministres à prendre des mesures pour soutenir les plus de 14 pour cent des Canadiens vivant avec un handicap. « De nombreuses familles canadiennes vivent avec une personne ayant un handicap. Nous ne sommes pas « les autres ». Nous sommes nous », dit M. Derksen.

Tom Murphy, directeur des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) pour le Manitoba, l'Ontario et la Saskatchewan, a déclaré que tous les gouvernements doivent se rendre compte que les taux actuels de salaire minimum sont beaucoup trop faibles. « Les salaires minima sont en réalité des salaires de misère. Ils servent de subvention aux secteurs du salaire minimum comme l'industrie de la restauration rapide, des banques et de la vente au détail dans les grandes surfaces », a-t-il déclaré.

Peggy Taillon, présidente et directrice générale du Conseil canadien de développement social, a fait savoir que la décision du gouvernement fédéral d’éliminer le long formulaire de recensement peut nuire gravement aux efforts visant à éliminer la pauvreté. « Pour le gouvernement fédéral, les pauvres ne comptent pas. Maintenant, le gouvernement fédéral ne compte pas les pauvres », a dit Mme Taillon.

En 2008, avant le plein fouet de la récession,  environ un Canadien sur huit (13,3 pour cent) vivait dans la pauvreté (avec moins de 50 pour cent du revenu médian après impôt). Ceci équivaut à peu près à 4,4 millions de Canadiens « qui luttent pour satisfaire leurs besoins les plus élémentaires. Ottawa a l'argent nécessaire. Si elle peut dépenser 1,2 milliard de dollars pour héberger les plus riches nations du monde, avec peu de ristourne pour les Canadiens, nous pouvons éliminer la pauvreté et faire un investissement substantiel dans notre avenir commun», a dit Mme Taillon.


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